Démographie médicale et désert médicaux en France : constat et solution!!!

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Selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins, la France compte 291000 médecins en exercice au 1er janvier 2017,  dont 25 % de retraités. Sur la période 2007/2017, les médecins retraités ont enregistré un accroissement de 93,6 % de leur effectif  tandis que le nombre d’actifs n’a augmenté sur la même période que de 0.9 %.  Les effectifs ont une forte probabilité de continuer de décroitre d’ici à 2025. Parmi les actifs, les médecins âgés de 60 ans et plus, représentent 28 % des effectifs alors que les médecins âgés de moins de 40 ans ne représentent que 19 %.

Les jeunes médecins, exerceront différemment de leurs aînés. Moins de temps plein, moins d’exercice en libéral, plus de salariat, et inévitablement, une offre de soins encore plus réduite. Le nombre des médecins libéraux devraient ainsi enregistrer une baisse spectaculaire de 24 % sur la période 2012-2027. La nette augmentation du numérus clausus ne parviendra pas à contenir la baisse des effectifs médicaux même à l’horizon  de 2040.

L’offre de soin est également réduite par la désertification médicale. En effet, elle affecte de très larges parties du territoire, tant en zones rurales que dans certaines zones urbaines, les grandes villes ne sont pas épargnées. Le pacte territoire-santé, instauré en 2012 pour parer à l’accroissement des inégalités territoriales d’accès aux soins, prévoit la création d’environ 1400 maisons pluridisciplinaires de santé. Ce dispositif n’est à lui seul pas satisfaisant, certaines maisons médicales comptant des praticiens en nombre insuffisant.

Au 1er janvier 2016, l’analyse de la démographie médicale régionale en fonction de l’origine des diplômes retrouve que le taux des praticiens diplômés hors union européenne est inversement proportionnel à la densité médicale. À titre d’exemple, dans la région du centre ou la densité médicale est la plus faible à l’échelle nationale (232.7 médecins pour 100000 habitants), le taux des médecins dont le diplôme d’origine est hors union européenne est le plus élevé (23%) comparé aux autres régions. On connait moins le nombre des praticiens extracommunautaires non-inscrits au CNOM qui occupent souvent  des postes non pourvus participant ainsi au maintien de l’offre de soins.

Les PADHUE représentent aujourd’hui l’indispensable renfort devant la pénurie de personnel médical français.

CA SNPADHUE